Cabaret

Antidépressœur

Gay, it’s so confusing sometimes to be a GAY !

Lapop Lexomil a une théorie : « Il faut soi-même être dingue pour survivre dans ce monde de taré.e.s ». Depuis le temps qu’elle sillonne la France pour livrer ses spectacles, ou pour ses vacances, ou pour kiffer son chômage au soleil, elle remarque une lueur similaire dans les yeux de celleux qui lui ressemblent. Pas forcément physiquement mais quelque part dans l’âme. Quand on regarde dedans, pas avec une caméra de coloscopie mais avec son intuition. C’est un truc commun qui sent la charogne, né dans la honte et la haine de soi, et si on ne se purge pas de cette chose pourrie on risque de vivre dans le mensonge et le ressentiment.

Alors la bimbo punk tragédienne enfile sa tenue de fossoyeuse : teint, ongles, perruque, faux cils, talons de 15cm, tenue de pétasse, poutre apparente, strass, mauvais gout et glamour. C’est parti pour déterrer les cadavres, se décharger du poids qui nous assomme quotidiennement. Sous la forme du stand up cabaret, accompagnée d’un piano, elle raconte sa vie dans toute son extravagance pour amener le bruit là où le monde préfererait faire régner le silence mortifaire, celui qui tue à petit feu les inadapté.e.s. Prendre la pilule rouge ça fait mal mais avec Lapop Lexomil ça passe mieux pour voir les choses différemment : on est tou.te.s orphelin.e.s, on est seul.e.s ensemble, mais on est ensemble. Si tu veux bien elle sera la grande sœur qui t’accompagne, ton Antidepressœur.

Ici on ne s’excuse pas, on revendique. Ici on ne pleurniche pas, on chiale à chaudes larmes et on vocifère des chants depuis ses tripes. Ici on ne minaude pas, on rit grassement la gorge bien dégagée pour en sortir le stress et faire entrer le soleil.

  • Créé, écrit, interprété par Tanguy Martinière

Tanguy Martinière
Formé à l’art dramatique au Conservatoire de Lyon, aux stages des Tréteaux de France puis à l’Ecole Claude Mathieu, Tanguy Martinière est tout d’abord acteur pour les mett.eur.euse.s en scène Brunelle Lemonnier, Charlotte Piechon, Hugo Henner ou Roy Mas. Il fonde en 2019 sa propre compagnie, Les Paillettes n’y sont pour rien, au sein de laquelle il met en scène le spectacle Oussama ce héros (écrit par Dennis Kelly, première mise en scène, prix spécial du Prix Incandescence 2020 organisé par le Théâtre des Célestins) puis Minotaure Maquillage qu’il écrit, met en scène et dans lequel il joue. Il est drag queen sous le nom de Lapop Lexomil, et créée notamment la revue cabaret queer : Le Cabaret Antidep’, avec sa camarade drag queen Daisy Ardant, persona drag de la musicienne et comédienne Caroline Dumontier. Il réalise également des performances solos pour plusieurs soirées festives en bars et boites de nuit, présente et anime plusieurs festivals. En Janvier 2024 il sort La Purge, son premier EP en collaboration avec le musicien Stefan Chamolt. Il travaille avec les mett.eur.euse.s en scène
Pauline Bayle, Cédric Orain, Maïa Sandoz. A l’écran, on peut le voir jouer dans le film Le Processus de Paix d’Ilan Klipper, le clip Sugar de l’artiste Kiddy Smile, le clip Brad du rappeur queer Kaïs D, et dans ses propres clips : Tragédienne réalisé par Cyrian Caléca et Croque Lumière réalisé par Marion Harlez-Citti.

Lapop Lexomil
Bimbo punk et diva déchue, Lapop Lexomil est une clown tragique fluorescente qui aime l’ambivalence : du drame dans le comique, du comique dans le drame : et toujours avec glam, sans oublier l’odeur. Abandonnée de tou.te.s dans les limbes absurdes de l’existence, elle s’expose sur scène afin de vérifier que sa solitude fait bien écho à celle d’autres orphelin.e.s. Pour communier avec ces âmes errantes, la tragédienne incarne son mélodrame grâce aux pouvoirs du théâtre : le chant, le stand up, le gogo dancing, le lipsynch, la performance, le runway, le monologue ou le dialogue, parfois même avec une couille qui dépasse du string.

Ven 15 Nov
20h
1h
Prix conscient