UNE FEMME SIMPLE

Cie Les Paillettes n’y sont pour rien

Lapop Lexomil a une théorie : « Il faut soi-même être dingue pour survivre dans ce monde de taré.e.s ». Depuis le temps qu’elle sillonne la France pour livrer ses spectacles, ou pour ses vacances, ou pour kiffer son chômage au soleil, elle remarque une lueur similaire dans les yeux de celleux qui lui ressemblent. Pas forcément physiquement mais quelque part dans l’âme. Quand on regarde dedans, pas avec une caméra de coloscopie mais avec son intuition. C’est un truc commun qui sent la charogne, né dans la honte et la haine de soi, et si on ne se purge pas de cette chose pourrie on risque de vivre dans le mensonge et le ressentiment. Alors la bimbo punk tragédienne enfile sa tenue de fossoyeuse : teint, ongles, perruque, faux cils, talons de 15cm, tenue de pétasse, poutre apparente, strass, mauvais goût et glamour. C’est parti pour déterrer les cadavres, se décharger du poids qui nous assomme quotidiennement.

Sous la forme du stand up cabaret, accompagnée d’un piano, elle raconte sa vie dans toute son extravagance pour amener le bruit là où le monde préfererait faire régner le silence mortifaire, celui qui tue à petit feu les inadapté.e.s. Prendre la pilule rouge ça fait mal mais avec Lapop Lexomil ça passe mieux pour voir les choses différemment : on est tou.te.s orphelin.e.s, on est seul.e.s ensemble, mais on est ensemble. Si tu veux bien elle sera la grande sœur qui t’accompagne, ton Antidepressœur.

Ici on ne s’excuse pas, on revendique. Ici on ne pleurniche pas, on chiale à chaudes larmes et on vocifère des chants depuis ses tripes. Ici on ne minaude pas, on rit grassement la gorge bien dégagée pour en sortir le stress et faire entrer le soleil.

Une Femme Simple est un spectacle de cabaret stand up. Dans une langue vulgaire et poétique, Lapop partage ses réflexions accompagnée par son pianiste Antoine, avec qui elle extrait du néant des notes de musique pour performer des chansons issues d’un répertoire populaire et underground, aux paroles réarrangées, pour faire face à l’abîme.

  • Auteur, concepteur, interprétation : Tanguy Martinière
  • Pianiste : Antoine Roche
  • Régie son et lumière : Mathias Debar
  • Collaboratrice à la mise en scène et à l’écriture : Mapie Nalbandian

Formé à l’art dramatique au Conservatoire de Lyon, aux stages des Tréteaux de France puis à l’Ecole Claude Mathieu dont il sort diplômé en Novembre 2018, Tanguy Martinière monte en 2019 « Oussama ce héros » de l’auteur contemporain anglais Dennis Kelly pour sa première mise en scène, qui est sélectionnée au Prix Incandescence organisé par le Théâtre des Célestins et obtient le prix spécial. Ce spectacle est le premier de la compagnie théâtrale qu’il créé et dirige artistiquement : Les Paillettes n’y sont pour rien. « Minotaure Maquillage » est sa première écriture théâtrale et le second spectacle de la compagnie qu’il met en scène en 2023, dans lequel il joue également.

Il est drag queen sous le nom de Lapop Lexomil depuis Octobre 2019 et créée avec sa camarade drag queen Daisy Ardant, « Le Cabaret Antidep’ « , spectacle résident à la Péniche Anako depuis Novembre 2023, qui joue tous les 2 mois. Il réalise également des performances solos pour plusieurs drags shows à travers la France et monte le sien nommé « La Déglingay » à partir de Septembre 2024. Il présente et anime plusieurs festivals et gogo-dance pour divers collectifs ou DJs. En Janvier 2024 il sort « La Purge », son premier EP pop/technopop/hyperpop en collaboration avec le musicien Stefan Chamolt. Fin 2024 il créé « Une Femme Simple », une forme de one drag show/stand up cabaret performé par Lapop Lexomil.

Il joue dans les spectacles de plusieurs compagnies lyonnaises et en 2025 il rejoint la compagnie normande Sur Nos Lèvres pour la création du spectacle « Mauvais Garçon » où il est acteur.

A l’écran, on peut le voir jouer dans le film Le Processus de Paix d’Ilan Klipper, le clip Sugar de l’artiste Kiddy Smile, ou encore le clip Brad du rappeur queer Kaïs D, ou dans ses propres clips : Tragédienne réalisé par Cyrian Caléca et Croque Lumière réalisé par Marion Harlez-Citti.