
Exposition + DJ Set
Velour expose : L’Intimité
Mise en lumière à travers des photographies amateurs et des échanges entre artistes et visiteurs, dans une ambiance chaleureuse sublimée par un DJ set.
Le bout du nez rougissant, les gros pulls qui ressortent du placard, et la nuit qui tombe à l’heure où, quelques mois plus tôt, on débutait à peine l’apéro : aucun doute, l’hiver est là. Les gens se pressent, plus qu’en été, impatients de retrouver la chaleur, face à l’inconfort du froid. C’est dans cette manière de se fuir les uns les autres, typique de la saison de l’hibernation, qu’on ose paradoxalement moins se dévoiler. Et pourtant, l’être humain reste une créature sociale, constamment en quête de lien. L’hiver, au fond, n’est qu’une façade, une apparence derrière laquelle se cache le désir de partager. Un regard, une sensation, un lieu, un souvenir : autant d’éléments qui peuvent évoquer l’intimité. Les interprétations personnelles en dérivent et divergent, mais elles convergent dans une idée commune : celle du partage et de la relation à l’autre, loin des interactions aseptisées qui marquent parfois notre quotidien. Cette exposition explore l’intimité sous diverses formes, interprétée et capturée par des objectifs amateurs. Les artistes seront présents pour discuter avec leur public de leurs travaux, et expliquer le sens qu’il tient pour eux.elles et comment ceux.celles-ci relatent l’intimité. L’exposition sera animée par un DJ set de musique ambiante afin d’en sublimer l’expérience.
Affiche par Térence Avaro
Naïs Coront-Ducluzeau @princessnanou.png
Naïs est étudiante à Lyon, et vient d’obtenir un bachelor de photographie de l’école de Condé. “Le fil rouge de mon parcours est la photographie documentaire, sociale, et mon but est de créer un espace de parole pour des personnes qui ne sont pas forcément écoutées. Les sujets qui me touchent particulièrement sont le rapport au corps, la féminité et les normes sociales que je viens questionner. Je questionne le corps et la sexualité, mais également le rapport du photographe à son modèle et l’éthique qui en découle.” Naïs présentera, lors de l’exposition, un projet explorant l’intimité chez les travailleuses du sexe, dans un format multimedia.
Aélia Le Her @aelfilmz
Aélia est bretonne d’origine mais s’est installée à Bruxelles il y a 3 ans dans le cadre de ses études d’architecture. Elle commence la photo argentique avec les appareils de ses parents et s’éprend pour le processus analogique. “Je suis encore en recherche mais c’est justement quelque chose qui me plaît, j’ai envie de m’ouvrir à plein de choses!! Je pense être à la recherche de symétrie et de répétition/superposition d’éléments dans la composition. C’est quelque chose que j’aime bien photographier en tout cas.” Après quelques années à experimenter par des photos spontanées et d’architecture, Aélia nous joint pour cette expo pour afficher son premier projet sur l’intimite chez la femme.
Laura Bedreddine @laur.abstrait
Laura a 20 ans et étudie la photographie à l’école de Condé. “La photographie m’anime depuis plusieurs années maintenant. Initialement étudiante en histoire de l’art, passionnée par les récits, j’étais en quête de pratique. Passant par la peinture, la couture et différentes techniques plastiques j’étais à la recherche du médium qui me fera vibrer. La photographie est apparue comme un signe. Depuis, j’expérimente, je crée, et je capture avec un plaisir fou. J’ai trouvé mon médium.” Laura propose une composition sur le chez-soi, se remémorant les lieux où elle a grandi, et nous emmènera la découvrir à travers ces souvenirs.
Alice David @aliceedavid & Alice Mazière @galeriedemaz
Alice David poursuit une formation en montage à la Cinéfabrique. Elle utilise ce médium tant au service du cinéma que pour l’expression de son propre art. L’utilisation des archives, qu’elles soient personnelles ou publiques, est un thème récurrent dans son travail, qu’elle aborde souvent à travers des questionnements sur l’identité.
Alice Mazière porte un intérêt particulier à la photographie, qu’elle pratique à travers son appareil argentique. Aujourd’hui, elle s’épanouit dans le domaine du cinéma et de l’art visuel, univers dans lesquels elle ouvre un nouveau dialogue.
“Qui décide de ce qui mérite d’être mémorisé et de ce qui doit être oublié ? Ce processus de sélection crée une distanciation avec la réalité, nous rendant parfois spectateur.ices de notre propre histoire, de nos souvenirs, ou même d’événements auxquels nous n’avons pas assisté.”
Les deux Alice ont décidé de se retrouver autour du thème des archives, exploré en images animées, afin de questionner notre rapport à celles-ci.
Héloïse Peron @heloise_peron
Héloïse commence la photographie à 17 ans et s’inscrit par la suite à un Bachelor photographique à la sortie du baccalauréat. Elle travaille maintenant dans une galerie lyonnaise et continue la photographie de son côté. “L’enquête, la documentation et la phase de recherche sont des choses importantes dans mon travail. En fonction des différents sujets, j’aime multiplier les matières et réfléchir à la bonne manière de montrer mon travail. Je ne souhaite pas raconter et montrer le résultat mais au contraire, toutes les choses déterrées, retrouvées et les échecs qui sont aussi les marqueurs d’une réussite et d’un long questionnement.” Héloïse présentera un projet sur le chez-soi et le vivre ensemble, s’axant sur une volonté de sa part de réaliser une correspondance photographique à ce « colocataire » pour lui partager de manière ludique les images de sa production qui les unissent.
Hortense Gormotte Gainait
Originaire de Dijon, Hortense s’est installé à Lyon il y a maintenant 3 ans pour intégrer l’école Strate en design produit. “Prendre des photos était une manière de sublimer certains projets d’école. Au fil du temps, c’est devenu un moyen de raconter une histoire au-delà d’un simple rendu, permettant de véhiculer des émotions en un regard.” Ce projet est le tout premier d’Hortense, qui présentera une série sur le lien et l’authenticité complètement réalisée à l’Iphone !
Paul-Émile Chabanon @polopro.fr
Paul-Émile est lyonnais et quitte la capitale des gaules pour travailler à Paris il y a 3 ans de cela. “Je fais de la photo depuis que je suis gamin, mais j’ai vraiment senti une marge de progression quand j’ai commencé mes études d’audiovisuel. On nous demandait d’avoir un œil critique sur ce que l’on produisait, tout pour remettre en question son travail et avancer. […] Je crois qu’elles [ses photos] ont une sorte de pudeur, la plupart des sujets étant de la famille ou des amis, c’est ma manière de photographier l’amour et la tendresse que j’ai pour ces personnes. Et les autoportraits, une façon de capturer une émotion personnelle à un instant T.” Paul-Émile exposera une série sur le lien entre les humains et leurs animaux.
Velour a été fondé en mars 2024 par un groupe de copains et copines lyonnais.es passionnés par des disciplines variées, cherchant un terrain d’entente pour mener des activités culturelles. Aujourd’hui, Velour est une association dédiée à la promotion d’artistes locaux et à l’organisation d’événements culturels et artistiques. Nous nous efforçons de proposer des événements éclectiques, tant par leur format que par la diversité des styles mis en avant. Bien que nous ayons principalement soutenu des événements liés à la musique, nous cherchons constamment à nous diversifier pour rester fidèles à notre raison d’être : offrir un espace d’expression aux artistes. C’est dans cet effort que s’inscrit cette exposition, qui sera la toute première du collectif !
